La Pêche Melba, simplissime

Pêche Melba dans sa coupe

Les pêches indiquent l'arrivée de l'été. Cette année, elles sont particulièrement sucrées et juteuses. Elles sont délicieuses, consommées telles quelles tout simplement. Mais elles sont sublimées dans ce dessert, classique des classiques.
C'est le cuisinier Auguste Escoffier qui l'inventa en l'honneur d'une cantatrice. Ce très grand chef, surnommé roi des cuisiniers et cuisinier des rois (il y avait beaucoup de rois entre 1850 et 1950), a écrit des Traités culinaires, Les Carnets d'Epicure (revue gastronomique) entre autres, et même un livre "Ma cuisine" destiné aux maîtresses de maison en 1934.
Donc, revenons à notre recette, simple, mais si souvent galvaudée, qui a traversé les siècles.
Point de chantilly et autre fantaisie, des pêches, de la glace à la vanille et un coulis de fruits rouges.

Fiadone, recette pas charentaise (pour une fois)

Fiadone et son caramel d'orange

L'été est installé et, même si l'on travaille, on se rêve déjà en vacances. Le soleil, la mer, nos îles charentaises nous en donnent un avant-goût. Mais un peu plus au Sud et un peu plus loin, il y a une autre île merveilleuse : la Corse. Le fiadone est un dessert typiquement Corse, il y est en effet fabriqué depuis plusieurs siècles. On trouve une recette de flan, appelé "fiadoni" pratiquement identique, dans des vieux livres de cuisine italienne.
La cuisine Corse, est une cuisine rustique, simple, mais très variée, grâce à la grande diversité de viandes, poissons, coquillages, fruits et légumes qu'offre cette île.
Le fiadone ne fait pas exception, simple à réaliser, et savoureux quand on le mange bien frais.
Traditionnellement, il est fabriqué à partir du brocciu (les Corses prononcent : broutch), fromage frais au lait de brebis. On peut en trouver dans nos supermarchés, à base de lait de brebis, mais le plus souvent, ils sont au lait de vache et appelés : brousse. Le résultat de votre recette sera, dans ce cas, un peu différent, mais très bon quand même.

Ratatouille élégante, son espuma de poivrons et sa tuile craquante

Ratatouille prête à être dégustée

Il y a ratatouille et ratatouille. La ratatouille triste, mélange de légumes informes, baignant dans leur jus, nous donnant, tout à la fois, la bonne conscience de manger des légumes et l'impression d'être punis. Et il y a la ratatouille joyeuse, celle que l'on fait avec les légumes d'été, que l'on sert dans le jardin et qui sent bon la Provence. C'est d'ailleurs là-bas qu'elle est née. Aussi, cette recette mérite que l'on passe un peu de temps à la réaliser, du temps pour la taille des légumes, et du temps pour la cuisson méthodique.
Elle sera élégante, si on la présente dans une coupe, recouverte d'un espuma parfumé, piqué d'une tuile craquante.

Clafoutis aux Amélanches

Le clafoutis juste démoulé

J'ai planté dans mon jardin, il y a quelques années, un amélanchier. Il pousse à l'ombre d'un vieux mur, nous offrant au printemps une discrète floraison parfumée, suivie d'une multitude de petits fruits ronds, à peine plus gros qu'une baie de cassis. Et chaque année, quand ces fruits passent du rose au rouge foncé, les oiseaux s'en régalent. Prudente, les conseils de mes parents sur la toxicité des baies sauvages lorsque je me promenais enfant dans la verte campagne me résonnant encore aux oreilles,  je me contentais donc de regarder ce festin de volatiles sans oser y goûter. J'avais tort, non seulement, ces jolis fruits ne sont pas toxiques, mais ils sont délicieux et très sucrés. C'est sur un vieux manuel de cuisine des fruits sauvages que j'ai trouvé cette recette, simple et délicieuse. Je la réalise pour la première fois, et ce sont mes hôtes de ce soir qui auront la primeur de découvrir cet original clafoutis...

Le Clafoutis aux cerises de Grand-Mère Georgette

Une part du clafoutis

Les cerises étant mûres à point, l'idée de confectionner ce gâteau m'est apparue comme une évidence.
Ce clafoutis, est assez éloigné de ceux que l'on fait généralement, sa texture est plus proche d'un cake que le classique clafoutis répertorié comme flan, mais c'était LE clafoutis de ma Grand-Mère. C'est d'ailleurs, la première recette qu'elle m'avait donnée, copiée de sa belle écriture en italique et dont la feuille, jaunie et tâchée, est collée dans mon premier cahier de cuisine. A l'heure du goûter, elle disposait une part généreuse (j'étais déjà gourmande) sur une jolie assiette, me servait un verre de sirop d'orgeat, et s'assayait à mes côtés se délectant de ma délectation. Toute à ma gourmandise, je ne soupçonnais pas, alors, que dans cette assiette, il y avait tout son amour !
Ce clafoutis est très facile à réaliser, le plus long étant de dénoyauter les cerises. Oui, je sais, j'entends hurler les puristes qui disent que les noyaux apportent un plus gustatif. A ça, je réponds : 1 - l'extrait d'amande amère peut apporter ce petit plus et : 2 - mordre dans un noyau à chaque bouchée gâche le plaisir du gourmand.
Demain matin, ce clafoutis se trouvera sur la table du petit-déjeuner de mes hôtes.

La recette originale

La lotte à la Rétaise

Lotte à la sortie du four

Lottes préparées

Sur l'étal de mon poissonnier favori, se trouvaient de belles lottes, pêchées sur nos côtes, de petites tailles, bien rosées (signe de leur fraîcheur), elles ne demandaient qu'à être cuisinées. Ces poissons, à la chair délicate et savoureuse, sont souvent onéreux. Aussi, lorsqu'ils sont à des prix raisonnables, je ne résiste pas au plaisir de les cuisiner. Bien sûr, une des recettes de ma grand-mère convenait  parfaitement à leur petite taille. Elle l'appelait "la lotte à ma façon", tout un programme...
Cette recette est rapide, facile et ses ingrédients apportent du "peps" au poisson tout en respectant la finesse de son goût.